Tout d’abord, rappelons que l’ostéopathie est une médecine préventive, et que l’allaitement maternel est indéniablement le meilleur pour la santé future de l’enfant mais aussi de la maman souhaitant allaiter.
Il est donc, de notre rôle d’ostéopathe, travaillant en maternité ou en pédiatrie précoce, de savoir prendre en charge (diagnostiquer et traiter) certains troubles dans les débuts de l’allaitement maternel (troubles de succion, difficultés de mise au sein,…).
D’après mon expérience, l’aide à l’allaitement est le seul motif de consultation que l’on peut considérer comme une « urgence ostéopathique » en maternité ou durant les premiers jours de vie du nourrisson.
Rappelons que dans notre société, l’allaitement maternel n’est pas naturel, seule la lactation l’est.
En effet, Maman et Bébé doivent apprendre l’allaitement maternel. Et comme dans tout apprentissage, on peut rencontrer des problèmes de démarrage.
Ces difficultés sont essentiellement résolues par des conseils de positionnement à la mise au sein.
Mais malgré ce, certains troubles persistent et ils peuvent avoir des conséquences nuisibles autant physiques sur la maman (crevasses, douleurs, engorgement, retard de montée de lait) et sur le bébé (perte poids importante, reprise de poids tardive, hypoglycémie); que psychiques pour la mère (fatigue, dépression) et le nouveau-né (pleurs, nervosité, sommeil altéré).
Mon expérience montre que notre efficacité dans le domaine de l’allaitement est réelle et rapide dans la majeure partie de ces cas.
Notre objectif doit être de diminuer ou supprimer la douleur provoquée par le trouble de succion et faciliter la mise au sein. Tout cela ayant pour conséquence, avec les conseils déjà apportés par des professionnels de l’allaitement ( consultantes en lactation, sages-femmes, …), d’amener un allaitement plus serein et plus durable selon le projet de la maman.
Par cette action, l’ostéopathie confirme bien sa place dans son apport préventif de la santé future de la Maman et du Bébé.
Rémy Rappelin