Bébé est à peine né que ses parents observent déjà le moindre de ses mouvements et progrès. Les questions se bousculent : à quel âge va-t-il tenir sa tête, se retourner, s’asseoir, se lever… marcher ? Et si nous laissions plutôt bébé avancer à son rythme et découvrir par lui-même toutes les extraordinaires potentialités de son corps ? C’est exactement ce que propose la motricité libre. Un concept hérité des années 60 que l’on redécouvre aujourd’hui avec bonheur et qui n’a qu’un seul objectif : libérer bébé ! Explications.
Adieu trotteurs et autres transats, adieu parcs et chaises hautes ! Enfin…pas tout à fait ! La motricité libre propose de limiter l’utilisation de ces accessoires pour laisser bébé explorer son environnement par lui-même. Il faut d’abord garder une chose à l’esprit : il n’est inutile et potentiellement dangereux d’installer bébé dans une position dans laquelle il n’est pas capable de mettre seul. Inutile donc, de caler bébé en position assise entre des coussins parce qu’il a « envie d’être assis ». Lorsqu’il sera prêt, lorsque les muscles de son dos lui permettront, alors il se mettra assis seul ! Et c’est la même chose pour la position debout. Il n’est pas rare de voir des parents très fiers de dire que leur tout petit adore être debout et le mettant debout sur leurs genoux à la moindre occasion. Tout ceci va à l’encontre des principes de la motricité libre qui propose, à l’inverse, de laisser bébé bouger comme il se souhaite.
Les bienfaits de la motricité libre
L’idée n’est pas uniquement de laisser plus de liberté à l’enfant. Cette liberté va lui donner confiance en lui en lui montrant qu’il est capable de « faire seul ». La motricité libre va également développer son autonomie. Bébé va explorer son environnement (en toute sécurité, nous y reviendrons), sous l’œil bienveillant de ses parents. La motricité libre aide l’enfant à être bien dans son corps mais aussi à gagner en indépendance. Elle facilite les phases de séparation et renforce les liens. Le parent encourage et félicite mais, sauf si la sécurité de l’enfant est en jeu, il n’intervient pas. Les bienfaits de cette pratique se retrouvent lorsque l’enfant grandit et à l’âge adulte, créant des adultes mieux dans leur corps.
La motricité libre : mode d’emploi
L’idéal est de placer bébé, dès son plus jeune âge, sur un tapis placé au sol. N’hésitez pas à disposer une couverture ou une serviette en dessous si le sol est froid. Ainsi installé, bébé va pouvoir bouger librement ses bras, ses jambes, son cou, tendre une main pour attraper un doudou. Avec le temps il va pouvoir attraper ses pieds et puis, au fur et à mesure, rouler et se retourner de lui-même. Il faut alors laisser bébé faire par lui-même. Il va s’entraîner et s’entraîner encore jusqu’au moment où il sera capable d’atteindre son objectif. Les parents ne doivent pas intervenir ou inciter l’enfant à accomplir une action à laquelle il n’est pas prêt. Le bénéfice sera d’autant plus grand si bébé va à son rythme
La liberté…en toute sécurité !
Mais liberté doit rimer avec sécurité, particulièrement lorsque bébé est tout petit ou qu’il commence justement à se déplacer en rampant ou à 4 pattes et peut se blesser. Le parent doit être à ses côtés et sécuriser le périmètre. Il n’est évidemment pas interdit de mettre bébé dans un parc ou dans un transat lorsque vous ne pouvez pas le surveiller et devez accomplir une tâche dans une autre pièce. Mais, aussi souvent que possible, laisser l’enfant explorer son environnement est extrêmement bénéfique. Faites-lui confiance, il n’a pas fini de vous surprendre !