De nombreuses mamans sont inquiètes lorsque la reprise du travail approche. Après plusieurs mois de fusion avec bébé, il faut désormais le confier à une assistante maternelle ou à la crèche. Nombreuses sont alors celles qui, mal informées, choisissent de sevrer leur bébé et d’arrêter l’allaitement, perçu comme trop contraignant. Travailler et nourrir son bébé au sein ne sont pourtant pas incompatible. A condition, bien entendu, de bien anticiper la reprise du travail.
Il est important de rappeler que la loi française a prévu dans le code du travail des dispositions spécifiques liées à l’allaitement. L’article L1225-30 stipule que « Pendant une année à compter du jour de la naissance, la salariée allaitant son enfant dispose à cet effet d’une heure par jour durant les heures de travail. ». La jeune maman peut alors allaiter son enfant au bureau (ce qui demeure un cas extrêmement rare) ou profiter de ce temps pour tirer son lait. 30 minutes le matin et 30 minutes l’après-midi, une durée ramenée à 20 minutes si l’entreprise dispose d’une salle spécifiquement dédiée. Une obligation légale pour les sociétés de plus de 100 salariés.
Il faut alors se renseigner sur les dispositions prises par l’employeur à cet égard. Certaines femmes préfèrent néanmoins s’isoler dans leur voiture ou à la PMI, si elle est proche de leur lieu de travail. Les femmes n’ont en général besoin de s’accorder que deux ou trois pauses, quatre maximum pour tirer leur lait sur une séparation de 10h. Cela varie bien entendu en fonction de l’âge du bébé, de son mode d’alimentation (lait maternel exclusif ou alimentation diversifiée) et du temps de séparation. La plupart ont remarqué que le temps nécessaire pour exprimer leur lait correspondait peu ou prou à celui de la pause cigarette des collègues fumeurs.
Préparer bébé à la reprise du travail et se renseigner auprès de la crèche
Les débuts de l’allaitement sont souvent très exigeants mais lorsque la lactation est correctement mise en place et qu’un rythme a été trouvé, les choses se passent en général très bien. L’essentiel est de se renseigner un minimum sur cette possibilité, de veiller à ménager une séparation avec bébé en douceur ce qui est probablement le défi le plus grand quand on retourne au travail, de prévoir un matériel de qualité et d’anticiper l’organisation.
Il est aussi important de questionner l’assistante maternelle et le personnel de la crèche quant au lait maternel. Certaines nourrices et certains établissements refusent de le conserver et trouvent cela trop contraignant. Cela ne signifie pas pour autant que vous devrez arrêter d’allaiter. Mais il faudra habituer votre bébé au lait materniser avant la reprise, en même temps qu’au biberon.
Les tire-lait sont en général peu encombrants et relativement légers. Vous pourrez le glisser dans un sac en tout discrétion accompagné de tout le matériel dont vous aurez besoin, notamment des pots de conservation. Il est alors tout à fait possible de conserver une tétée le matin et le soir, un moment important pour vous comme pour bébé.