Bébé pleure beaucoup, il se tortille, régurgite énormément, dort mal. Ces signes, considérés indépendamment, sont fréquents chez de nombreux nourrissons. Mais leur récurrence et leur intensité peut faire penser à une intolérance aux protéines de lait de vache. Voici comment la diagnostiquer et poursuivre l’allaitement en toute sécurité pour le bien-être de bébé.
Les signes d’une intolérance aux protéines de lait de vache
Le lait maternel est l’aliment le mieux adapté aux besoins de bébé et devrait constituer l’essentiel de son alimentation jusqu’à l’âge de 6 mois. Mais il faut garder à l’esprit qu’un bébé allaité au sein peut, comme les bébés nourris au lait maternisé, souffrir d’une intolérance au lait de vache. Des protéines de lait de vache avec lequel il est en contact par l’intermédiaire du lait maternel lorsque la maman consomme des aliments qui en contiennent.
Les signes sont multiples. Ils peuvent notamment concerner l’état global du bébé et son comportement : il pleure beaucoup, dort très mal, est énervé en permanence. Mais ces symptômes sont surtout l’expression d’un désordre plus profond : signes digestifs (Reflux, vomissements, diarrhée, gaz douloureux, sang dans les selles etc.), signes cutanés (eczéma, dermatite atopique, urticaire, lésions de grattage), signes respiratoires (rhinopharyngite, toux, asthme).
Le diagnostic
En raison de la multiplicité des symptômes, le diagnostic est parfois difficile à établir. Il existe différents tests qui permettent de confirmer ou d’infirmer un soupçon d’APLV : des tests cutanés, le dosage des IgE (‘immunoglobulines E, des anticorps qui participent à l’allergie) spécifiques et un test de provocation par voie orale qu’on appelle aussi test d’éviction/réintroduction.
Le régime maternel et l’éviction des protéines de lait de vache
S’il faut un mois pour éliminer totalement toutes les traces de protéines de lait de vache présentes dans l’organisme, la maman qui allaite remarquera immédiatement une amélioration des symptômes de son bébé dès qu’elle aura commencé son régime d’éviction. Elle peut se lancer elle-même ou prendre conseil auprès d’une diététicienne afin de savoir ce à quoi elle n’a désormais plus droit.
Elle devra alors prêter une grande attention aux étiquettes des produits industriels mais aussi veiller aux aliments fabriqués dans des usines qui produisent aussi du lait et dans lesquels on retrouve souvent des traces de PLV. Une liste très complète des aliments à éviter est disponible sur ce site.
Réintroduire en douceur
C’est le pédiatre qui décidera la réintroduction progressive des PLV dans l’alimentation maternelle. . Au départ, cela peut être uniquement une cuillère de yaourt ou bien un morceau de fromage. Il n’est pas toujours facile de déterminer la dose maximale tolérée par l’enfant et il est donc probable qu’il réagisse immédiatement lors des premières tentatives. Il faudra alors retenter très progressivement un peu plus tard, toujours avec l’aval du médecin.