Un bébé qui ferait ses nuits dès le retour de la maternité, c’est le rêve de tous les parents. Mais patience, l’enfant a besoin de temps pour trouver ses repères.
Comprendre le sommeil de bébé
Pour l’aider, il faut d’abord comprendre comment se décompose le sommeil d’un nouveau-né. Rien à voir avec celui d’un enfant ou d’un adulte, le sommeil d’un bébé entre 0 et 1 mois dure très peu de temps (50 à 60 minutes) et se divise en deux périodes (une phase de sommeil agité et une phase de sommeil calme). Il enchaîne les cycles si bien que sa période d’endormissement peut durer jusqu’à trois heures. Pas de panique s’il dépasse, ce ne sont que des statistiques. Les cycles de sommeil sont adaptés à l’horloge interne de l’enfant. Il est donc important de ne pas réveiller bébé, même pour le nourri. Cela ne contribuera qu’à lui faire perdre ses repères. Après le premier mois, les cycles de sommeil s’organisent et peuvent dépasser les six heures. Au bout de 4 mois, l’enfant a tendance à se calquer peu à peu sur le rythme de ses parents et à commencer à avoir un cycle long pendant la nuit. On dit alors qu’il « fait ses nuits ». Mais encore une fois, certains bébé auront besoin de plus de temps que d’autres pour trouver un rythme.
Des siestes adaptées à chaque âge
L’enfant a besoin de dormir pour grandir. Autour de 6 mois, l’enfant a environ 3 périodes de siestes dans la journée : en fin de matinée, après le déjeuner et en fin d’après-midi. Lorsqu’il passe le cap des un an, il ne dort plus qu’en fin de matinée et après le repas de midi. Enfin, autour de 15 mois, il ne subsiste plus que la vraie sieste, celle du début d’après-midi.
Petit point pratique : ne surstimulez pas votre nouveau-né pendant les phases réveil sinon il aura tendance à avoir du mal à se rendormir. Lorsque vous estimez que l’heure est bientôt venue pour lui de retourner dans son lit, proscrivez les promenades dans l’appartement ou les jouets bruyants qui pourraient l’énerver. Par ailleurs, évitez au maximum qu’il ne se rendorme dans vos bras une fois qu’il est repu. Déposez-le dans son berceau lorsqu’il est encore éveillé, parlez-lui doucement ou caressez-le d’un geste tendre pour le tranquilliser. Ainsi, il apprendra peu à peu à s’endormir seul.
Instaurer une routine
Si rien n’empêche d’avoir le berceau près du lit parental lors des premiers mois, il faut savoir décider du moment où le bébé devra dormir dans sa chambre. Le signe à surveiller ? Lorsque vos mouvements ou votre présence le réveillent. Plus tôt l’enfant découvrira sa chambre, plus vite il s’y sentira en territoire familier, sentiment indispensable pour qu’il apprenne à se rendormir sereinement lorsqu’il se réveillera parfois la nuit.
Le jour et la nuit sont des notions qui ne veulent rien dire pour le bébé. Il faut donc progressivement l’aider à faire la distinction entre ces deux moments. Des actions simples le permettent. Par exemple, il faut lui faire profiter de la lumière du jour, le maintenir éveillé et garder des horaires fixes pour les activités (bain, jeux d’éveil, promenade…). Surtout, pendant les siestes de la journée, il ne faut pas que la chambre soit totalement dans l’obscurité. La lumière du jour est votre meilleure alliée pour qu’il trouve vite ses repères. Et la nuit, nourrissez-le en maintenant une lumière tamisée, parlez-lui d’une voix douce et basse pour qu’il comprenne que la temporalité n’est pas la même. Il se rendormira d’autant plus vite. Par ailleurs, avant le coucher, instaurez des actions répétitives d’un soir sur l’autre dans un ordre établi. Par exemple : dîner, changer la couche, mettre le pyjama, écouter la boîte à musique et une histoire, faire un bisou. Apaisé, il intégrera vite ces habitudes et les associera au sommeil.